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Commissaire aux comptes

Commissaire aux comptes


Fiche métier commissaire aux comptes

Les prestations d’un commissaire aux comptes sont obligatoires au sein de certaines entreprises et entités. C’est un professionnel, dont l’intervention est souvent imposée par la loi, car il remplit une mission légale. Si vous êtes intéressé par le métier de commissaire aux comptes et souhaitez savoir quel parcours suivre pour pouvoir exercer cet emploi, cette fiche vous est destinée.

Définition du métier de commissaire aux comptes

Agréé de la comptabilité, le commissaire aux comptes ou CAC est qualifié pour assurer l’exactitude des comptes annuels d’une société auditée. D’ailleurs, cette profession dispose d’autres appellations comme auditeur, auditeur légal ou encore chef de mission d’audit légal.

De manière générale, il travaille au sein d’une organisation en ayant le directeur de cabinet comme supérieur hiérarchique. Il peut donc être présent dans un cabinet d’expertise-comptable, dans une entreprise de commissariat au compte ou dans un cabinet d’audit. Toutefois, certains auditeurs exercent avec un statut d’indépendant.

Le commissaire aux comptes intervient ponctuellement au sein de l’entreprise cliente. Selon son statut juridique (SARL, SAS…), cette dernière peut être dans l’obligation d’engager un auditeur légal. Faire appel à ce spécialiste est également obligatoire lorsque la société atteint des seuils de nombre de salariés, de chiffre d’affaires ou de bilan. Il est également à noter que le commissaire aux comptes peut occuper le rôle d’un expert-comptable, car il dispose des compétences dans ce domaine. Mais dans ce cas, son droit se limite à l’exercice d’une seule fonction au sein d’une même entreprise. Dans une entité, il peut de ce fait, soit être un chef de mission d’audit légal, soit être un expert-comptable.

Les principaux objectifs d’un commissaire aux comptes

Le professionnel intervient après l’établissement des différents comptes annuels tels que le compte de résultat, le bilan, etc. Son rôle est de vérifier la conformité de ces documents avec la situation financière réelle de l’entreprise.

Le commissaire aux comptes déploie des compétences d’analyse, stratégiques, mathématiques et juridiques pour réaliser ses missions. En résumé, son objectif principal est de mener un contrôle ainsi que des vérifications de l’exactitude des comptes en se basant sur les normes en vigueur.

Ce spécialiste est soumis à une obligation de mention en cas d’anomalie dans les comptes ou d’irrégularité des dirigeants ou des actionnaires de l’entreprise.

Les missions du commissaire aux comptes

Afin d’atteindre ses objectifs, le commissaire aux comptes procède selon une démarche stratégique bien établie.

La prise de connaissance

Dans un premier temps, le commissariat aux comptes consiste à connaître le client. Dans ce contexte, il doit parcourir diverses informations allant de la structure juridique de la société à son historique en passant par ses activités économiques. Par ces informations, le commissaire aux comptes est déjà en mesure d’évaluer les risques. Par ailleurs, il doit rencontrer le dirigeant, afin d’analyser plus profondément la situation financière de l’entreprise.

La planification des missions

À cette deuxième étape, le commissaire présente les modalités d’intervention. C’est à ce stade qu’il propose la méthodologie d’audit adéquate en tenant compte des informations recueillies à l’étape précédente et des exigences légales. C’est ainsi qu’il aboutit à la rédaction du plan de mission.

L’analyse du contrôle interne

L’auditeur rentre maintenant dans le cœur de son activité dans le but de parvenir à ses principaux objectifs. Il passe alors à l’étude du système de traitement de données adopté par l’entité puis consulte les documents financiers et comptables. Ensuite, il étudie le système de gestion de risque d’erreurs relatives au traitement d’une donnée comptable. Il en évalue la qualité afin de repérer les éventuelles failles pouvant être des sources d’anomalies dans les comptes.

L’audit des comptes annuels

Cette étape consiste à analyser les états comptables et bancaires de l’entreprise. Pour ce faire, le commissaire aux comptes se sert principalement des informations tirées à partir du logiciel de gestion commerciale.

Il est également tenu de contrôler la véracité des comptes par rapport aux diverses transactions réelles effectuées. Il appartient à l’auditeur de vérifier si le client est dans le respect des règles comptables.

En présence d’anomalies, le professionnel a le devoir d’alerter le dirigeant. Il doit par ailleurs être en mesure de proposer les améliorations correspondantes.

Après tout cela, le commissaire valide les comptes annuels.

Les vérifications spécifiques

Ici, la mission du commissaire aux comptes est basée sur des suites de vérifications concernant :

-le respect des règles légales 

-la sincérité des informations transmises aux actionnaires et aux tiers 

-la conformité des rapports de gestion 

-la conformité des conventions réglementées 

-la tenue des instances légales.

Cette étape rentre dans le cadre des diligences légales.

Salaire et évolution de carrière d’un auditeur légal

Dans ses débuts de carrière, un auditeur légal touche un salaire brut avoisinant les 2 500 euros à 3 000 euros par mois. Si un débutant gagne aux alentours de 37 500 euros brut par an en moyenne, un commissaire expérimenté peut obtenir jusqu’à 75 500 euros dans une année.

Au fil de leurs années de travail, de nombreux auditeurs légaux postulent auprès des grandes entreprises de commissariat aux comptes. En général, c’est dans cette voie que ces professionnels arrivent à percevoir des salaires plus élevés. Certains montent leurs propres cabinets ou deviennent indépendants une fois qu’ils ont gagné assez d’expérience. Dans ce cas, leurs tarifs sont fixés par heure et varient en fonction des prestations et des prix appliqués sur le marché dans le secteur de la comptabilité.

Les compétences d’un commissaire aux comptes

Le métier de commissaire aux comptes fait appel à différentes compétences techniques et à des qualités personnelles.

Les compétences techniques principales

Pendant ses études, le commissaire aux comptes acquiert de nombreuses compétences techniques relatives à la comptabilité. Mais de manière générale, les connaissances élémentaires exigées pour exercer cet emploi sont :

-la maîtrise de la lecture des états comptables et financiers 

-une bonne connaissance des divers logiciels de comptabilité, des outils bureautiques et des tableurs 

-la maîtrise des règles et des normes comptables nationales et internationales 

-de solides bases juridiques et des connaissances fiscales approfondies.

À cette liste peut éventuellement s’ajouter la maîtrise de langue étrangère, particulièrement l’anglais des affaires.

Les autres aptitudes exigées

Un bon commissaire aux comptes doit bénéficier d’un bon sens de l’analyse pour mener à bien son travail. En effet, la majeure partie de ses fonctions consiste à analyser des comptes annuels.

L’activité d’un chef de mission d’audit légal requiert également le sens de la discrétion. Il est à savoir que le commissaire aux comptes est tenu au secret professionnel.

L’intégrité et l’impartialité font aussi partie des qualités fondamentales à disposer pour exercer en tant qu’auditeur légal. Cet emploi exige droiture et honnêteté afin de mener des analyses et de tirer des conclusions purement objectives.

Le commissaire aux comptes doit être autonome, surtout s’il porte le statut d’indépendant. D’autant plus que son intervention au sein d’une entreprise cliente s’effectue uniquement de manière ponctuelle. Comme il passe de société en société, une bonne aisance relationnelle est de mise, la communication étant un élément important dans cette profession.

Enfin, le commissaire aux comptes doit disposer d’un bon esprit d’investigation. En effet, ses missions nécessitent parfois des recherches approfondies et poussées sur un sujet.

Les formations pour devenir commissaire aux comptes

Le parcours pour devenir un commissaire aux comptes est toujours composé d’un cursus de 5 ans et de quelques années de stage rémunéré auprès d’un CAC habileté. Il existe toutefois diverses formations pour pouvoir exercer cette profession.

En général, un commissaire aux comptes est un expert-comptable détenant le diplôme d’Expertise-comptable. Les études universitaires sont suivies d’un stage de deux ans chez un CAC. Il est également possible de passer par d’autres filières telles que la comptabilité, la finance ou le contrôle de gestion et d’obtenir un Bac + 5. Il faut valider au moins 4 des matières du DSCG avant de passer un stage de trois ans.

Un titulaire d’un Master 2 issu d’une tout autre filière doit détenir un CFPCAC (certificat préparatoire aux fonctions de CAC) avant de pouvoir effectuer un stage de 3 ans. Le CFPCAC s’obtient après quelques semaines de formation intensive axée sur la comptabilité, la finance et l’audit.

À l’issue du stage, l’étudiant doit finalement passer un dernier examen pour l’obtention du CAFCAC (certificat d’aptitude aux fonctions de CAC). À la fin de l’un de ces parcours, le futur commissaire aux comptes s’inscrit sur la liste de l’ordre des CAC, après quoi il peut enfin exercer.

Rappelons que le fait de certifier les comptes d’une entreprise est un moyen d’établir la confiance entre les partenaires, les clients et les investisseurs. De plus, une fois certains nombres de seuils atteints, une société est sous l’obligation d’engager un commissaire aux comptes.

Mis à part ses compétences techniques en matière de comptabilité, de juridisme et de fiscalités, ce professionnel jouit de plusieurs qualités personnelles utiles à l’activité. Il est ainsi le seul auditeur légal apte à analyser les comptes annuels d’une entreprise, d’où la nécessité de ses interventions.