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Auditeur interne

Auditeur interne


Fiche métier auditeur interne

L’auditeur interne se doit de vérifier l’efficacité du bon fonctionnement d’une entreprise. Sa principale mission consiste à établir un plan d’audit visant à détecter les éventuelles anomalies. Il se doit donc d’avoir de bonnes compétences en matière de gestion et de comptabilité. Le sens de l’organisation constitue aussi une qualité indispensable pour exercer ce métier. Le responsable de l’audit doit effectivement mettre en place une méthodologie fiable et pratique. Celle-ci est destinée à améliorer la performance de l’entreprise à différents niveaux. Dans tous les cas, il faut suivre les formations appropriées pour acquérir de bonnes bases. De nombreux établissements associent les cours théoriques à des stages pratiques. Ces dernières permettent aux étudiants d’apprendre à se confronter à différentes situations.

Qu'est-ce qu'un auditeur interne ?

L’auditeur interne travaille au sein d’une entreprise tout au long de l’année avec un contrat en CDD ou en CDI, selon les besoins de l’employeur. Son poste est rattaché directement au :

-directeur général 

-comité d’audit 

-directeur comptable 

-directeur de mission.

Son travail consiste à examiner l’ensemble du fonctionnement de la société. L’objectif de cette mission est de déceler les mauvaises pratiques et les éventuels problèmes au niveau de tous les services. L’auditeur interne se charge de déterminer les sources d’une baisse de performance ou de productivité. Il se doit également d’aider l’entreprise à atteindre ses objectifs via un processus de management et de gestion des risques.

Les activités principales de l’auditeur interne

Il établit un plan d’audit en déterminant les différentes analyses à effectuer, que ce soit au niveau des structures financières ou des schémas organisationnels de l’entreprise. Il détermine aussi la fréquence du contrôle interne afin de constater les évolutions par rapport aux mesures de redressement. Ce système favorise également la détection rapide des changements à apporter et des actions à mettre en place.

L’auditeur se doit d’appliquer une méthodologie efficace et appropriée aux activités et à la taille de l’entreprise. Pour ce faire, le responsable de l’audit utilise de nombreux outils destinés à recueillir des informations pertinentes. Il effectue :

-des tests des procédures existantes 

-un audit blanc 

-des entretiens avec le personnel 

-des analyses sur leur façon de travailler 

-un contrôle interne de l’efficacité des systèmes de gestion en place 

-une vérification de la conformité avec les exigences légales, mais aussi celles imposées par les clients et les partenaires.

L’analyse des résultats de chaque action a pour but de déterminer les changements nécessaires. Ils sont indispensables pour corriger et prévenir les dysfonctionnements relevés. L’auditeur interne en informe la direction générale dans un rapport de synthèse ou au cours d’une réunion de comité. Il explique en détail le plan d’action et les délais d’exécution, qui doivent être réalistes. Il est important de désigner un responsable pour chaque action. L’auditeur interne se charge de manager toute l’équipe en supervisant la mise en place des changements dans tous les sites si l’entreprise compte plusieurs filiales. Cette action inclut souvent une phase test, destinée à déterminer son efficacité et à identifier les pistes d’amélioration.

Les activités ponctuelles de l’auditeur interne

Il accompagne les responsables de l’entreprise dans la mise en place des nouvelles procédures. Il peut aussi se charger des formations du personnel sur l’utilisation des outils de gestion, en l’occurrence les mises à jour ou les nouveaux systèmes. Cette étape a pour but de favoriser le transfert de compétence auprès des collaborateurs, notamment les nouvelles recrues. Les formations optimisent aussi le partage et la promotion de la culture du contrôle interne au sein de l’entreprise.

Les autres types d’audit

L’auditeur interne est aussi chargé de réaliser les audits juridiques. Ses missions comprennent la revue des contrats auprès des prestataires de service, des fournisseurs et des clients. Il évalue les risques juridiques et financiers en cas de non-conformité avec les exigences des normes et des qualifications en vigueur.

Quant aux audits informatiques, ils concernent l’étude de la fiabilité des logiciels utilisés pour la gestion des risques. Le responsable de l’audit vérifie l’adéquation des paramétrages destinés à l’interprétation des données. Il contrôle également l’efficacité des procédures de sauvegarde existantes, ainsi que celles relatives à la protection des données.

Salaire et évolution de carrière

Le salaire brut d’un auditeur interne va de 5 000 à 5 500 euros par mois en moyenne. Ce métier permet ainsi de toucher des revenus intéressants. Une rapide évolution de carrière est également à envisager, notamment pour les candidats de valeur. Les jeunes diplômés peuvent prétendre au poste d’auditeur interne junior.

Les entreprises recrutent un auditeur externe ayant entre 2 et 5 ans d’expérience. Dans ce cas, il effectue une alternance entre son emploi et d’autres métiers disponibles au sein de la société. Cette stratégie favorise une meilleure assimilation des schémas organisationnels et des processus dans chaque département. Une connaissance transversale de l’ensemble de l’entreprise permet d’ailleurs à l’auditeur interne d’obtenir des promotions et d’accéder à une fonction à hautes responsabilités. Il lui est possible d’occuper le poste de responsable de l’audit interne s’il a une dizaine d’années d’expérience. Il peut aussi postuler aux offres d’emploi de contrôleur de gestion.

Si l’auditeur possède de multiples compétences, il pourrait devenir directeur financier. Dans ce cas, il lui faut une bonne connaissance en finance, en gestion du risque et en ressources humaines.

Les principaux recruteurs sont les établissements bancaires. Cependant, il est aussi possible de trouver un emploi dans différents secteurs d’activité, notamment l’administration territoriale et centrale. Les grands groupes industriels et commerciaux proposent également des postes d’auditeurs internes.

Les compétences requises pour devenir auditeur interne

Pour mener à bien les missions qui lui sont confiées, l’auditeur interne doit avoir :

-le sens de l’observation afin de détecter tous les dysfonctionnements 

-le sens critique permettant d’avoir un avis neutre et impartial

-une excellente capacité d’analyse et de synthèse 

-une notion en diplomatie pour éviter de froisser ses interlocuteurs 

-de la rigueur et faire preuve d’intégrité 

-du respect pour les règles éthiques et déontologiques du métier d’auditeur interne 

-une bonne maîtrise de langues étrangères, notamment l’anglais 

-une grande aisance rédactionnelle pour choisir les termes appropriés, compétence requise pour écrire des rapports d’analyse concrets et compréhensibles.

Il doit aussi avoir une grande disponibilité avec les différents déplacements à prévoir sur le terrain. Une bonne capacité d’adaptation est également nécessaire en fonction de l’environnement du site et des conditions de travail sur place.

Les compétences relationnelles de l’auditeur interne

L’auditeur interne doit être à l’écoute des autres et avoir le sens du dialogue dans le but d’établir et de conserver une relation de confiance avec l’interlocuteur. Il faut éviter de le mettre sur la défensive ou de lui donner une mauvaise impression. L’auditeur doit le rassurer sur le fait qu’il ne subira aucune sanction en indiquant les mauvaises pratiques ou les autres problèmes qu’il constate au sein de l’entreprise. Il lui explique l’objectif des entretiens et met en avant l’intérêt de cette démarche, que ce soit pour l’interlocuteur lui-même ou pour la société.

La polyvalence d’un auditeur interne

La polyvalence est une autre qualité essentielle, en l’occurrence la maîtrise des outils informatiques. Des tableaux et des diagrammes sont fréquemment utilisés en guise de support pour procéder à l’analyse des procédures et du fonctionnement de l’entreprise. Cela concerne les principaux indicateurs de performances clés ou les KPI. Ces données peuvent ainsi être comparées au fil des mois ou des années. Elles permettent de déterminer les efforts à fournir ou les bonnes pratiques à maintenir. La maîtrise des logiciels de traitement de données et des programmes optimise également l’audit. L’auditeur doit, entre autres, être capable de lire et d’analyser les documents disponibles, notamment le bilan comptable ou le livre des comptes.

Le sens de l’organisation est une autre compétence utile pour se conformer à la méthodologie d’audit en place et définir toutes les étapes à suivre. L’auditeur doit dresser un diagramme de flux par service ou par activité pour un audit complet. Ce système permet de réaliser une analyse des risques au niveau de tous les métiers recensés au sein de l’entreprise. Il facilite également la vérification du bon fonctionnement de la société ou encore de l’efficacité du processus adopté pour l’exécution des tâches.

Les formations pour devenir auditeur interne

Il faut avoir au minimum un diplôme de niveau Bac + 5 pour devenir auditeur interne. Cette orientation professionnelle s’adresse surtout aux titulaires d’un bac scientifique ou technique. Les étudiants intéressés par ce métier peuvent suivre des études dans une école de commerce en optant pour une formation spécialisée en audit interne en dernière année. Ce module doit être couplé avec un cours de conseil ou de contrôleur de gestion.

Il est également possible de s’inscrire à l’université pour suivre des cours de gestion ou d’économie. L’étudiant doit alors obtenir un master en Comptabilité, contrôle et audit. Ce diplôme équivaut au master Audit et contrôle de gestion.


Les écoles d’ingénieurs constituent une autre alternative pour mieux apprendre le métier d’auditeur interne. Des établissements proposent aussi à leurs étudiants des formations adaptées à ceux qui souhaitent devenir auditeurs internes. Sinon, il existe également des formations spécifiques dans les instituts d’études politiques. Dans ce cas, il faut choisir la section économique et financière.

Dans certains établissements, l’inscription passe par l’étape de sélection des dossiers. D’autres écoles organisent des concours d’entrée et des entretiens individuels pour choisir les meilleurs candidats.